Barthe-Bordereau : un patrimoine à préserver
Plus de 150 ans après sa fondation, l’atelier Barthe-Bordereau à Angers, perpétue le savoir-faire ancestral de ses maîtres-verriers d’origine.
Pour ce dernier numéro de l’année d’ « Entrepreneurs en Anjou », zoom sur une « Entreprise du Patrimoine Vivant » et un métier d’art toujours aussi exigeant. A l’heure du tout numérique, il est au moins un métier qui échappe à l’accélération du temps : celui de maître-verrier. Philippe Rollo peut en témoigner. Dès l’âge de 6 ans, il arpentait les travées de l’atelier Barthe-Bordereau, que dirigeait alors son père. Dans ce haut-lieu de la restauration de vitraux, fondé en 1846 à Angers, les méthodes de travail ont peu évolué en réalité.
Le fer à souder est devenu électrique, mais l’assemblage des fragments de verres repose sur un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération au sein de l’atelier. Philippe Rollo y a fait ses gammes comme apprentis dès 1980 avant de prendre les rênes de l’entreprise au milieu des années 90.
Le marché, en revanche, a lui beaucoup changé. Les budgets des collectivités se sont restreints, de jeunes maitres-verriers sont arrivés et ont monté leur propre atelier, la concurrence est devenue plus rude et s’étend, désormais, sur l’ensemble du territoire pour chaque nouveau marché important.
Mais l’expérience de Barthe-Bordereau, primée « Entreprise du Patrimoine Vivant » et sa collection de milliers de verres, qui datent parfois de plusieurs siècles, restent un atout majeur. Philippe Rollo se déplace aujourd’hui dans le monde entier et répond de plus en plus à des commandes de particuliers, parfois soutenus par des fondations. Les temps changent mais la passion de la restauration de vitraux reste intacte.
Rédigé par Laurent BELLANGER – Angers Mag