Morlaix : aux bons soins des Beaux-Arts
La réhabilitation de la chapelle des Jacobins à Morlaix a démarré fin 2024, dans le cadre d’un vaste chantier de restauration du musée des Beaux-Arts, qui a démarré en 2017.
Les ateliers Barthe Bordereau prennent une part active dans ce projet, avec la restauration de la baie et des vitraux du pignon Est. C’est celui du chevet, classé monument historique en 1914. Un travail supervisé par la Mairie, maître d’ouvrage et Marie-Suzanne de Ponthaud, Architecte en Chef des Monuments Historiques.
Anne de Bretagne, Marie Stuart et le moine Albert Le Grand ont séjourné en ces lieux chargés d’histoire, où la présence d’une église primitive remonte au 13e siècle ! Après destruction partielle en 1342 et restauration, le chœur et sa baie sont apparus au début du XVe siècle. Leurs vitraux actuels datent du XIXe siècle.
Caserne, écurie, halle aux grains, musée…
Le couvent a été fermé en 1792. Après création d’un plancher, il est devenu une caserne, puis une écurie et une halle aux grains, avant d’accueillir, à partir de 1874, une bibliothèque et un musée à l’étage. Y ont notamment été exposées des toiles de Courbet, mais aussi des huiles flamandes, italiennes, hollandaises… Le niveau inférieur a accueilli le marché, jusqu’en 1995. Entre temps, en 1983, les Monuments Historiques ont classé l’église dans sa totalité.
Restaurer la baie sur toute sa hauteur
La réhabilitation de la chapelle est un chantier de grande envergure. Comme le marché a déménagé dans les nouvelles halles, le plancher a été supprimé pour retrouver le volume initial de l’édifice. Ce choix impacte significativement le travail entrepris par nos équipes. À la restauration de la rosace flamboyante, s’ajoutent en effet celle du premier niveau de lancettes à sa base et la réouverture du deuxième niveau de lancettes, supprimé et comblé en maçonnerie. Il s’agit donc de retrouver l’ouverture d’origine dans toute son étendue.
Ce projet mobilise le savoir-faire des vitraillistes. Ils utilisent des verres soufflés à la bouche de la verrerie Saint Just. Ils réalisent aussi des reprises de motifs à partir de l’existant et des peintures de décors typiques du XIXe, notamment en grisailles. Notre atelier prend aussi en charge la reprise d’éléments structurels : Les barlotières en laiton et les grillages de protection en cuivre.