Restauration de vitrail : Barthe-Bordereau en SAV à Guérande !

25 mars 2021Publié par Armel de Sansal

C’est une opération de SAV émouvante qui s’achève pour les ateliers Barthe Bordereau. La ville de Guérande leur a confié la restauration d’un vitrail de la collégiale Saint Aubin, sorti de son atelier à la fin du XIXe siècle. Une belle continuité !

Restauration vitraux anciens a l'identique136 ans après la pose de la grande fenêtre en vitraux de la façade occidentale par leurs prédécesseurs, les vitraillistes de Barthe Bordereau ont procédé au premier démontage et à la restauration de cette œuvre à six lancettes. Cette commémoration colorée de la venue à Guérande du prêcheur dominicain Saint Vincent Ferrier n’avait dont pas été touchée depuis sa pose, en 1885, à l’occasion de restaurations accomplies sur la partie occidentale de l’édifice. Sur la partie basse des lancettes, on peut lire cette date et la signature « Megnen Clamens et Bordereau ». Une mention qui précède la légende : « Saint Vincent Ferrier guérissant un possédé ».

Un vitrail pour achever une restauration

C’est l’un des vitraux les plus récents de l’édifice*. Sa pose, en 1885, coïncide avec l’achèvement d’une longue campagne de restauration. Le sort s’est en effet acharné sur l’édifice guérandais, en particulier sur la façade occidentale, entre 1705 et 1876. Victime d’un ouragan et d’une tempête en 1705 et 1785, elle perd successivement son campanile puis une flèche. Rendue au culte en 1802 dans un piteux état, elle reçoit une nouvelle flèche néo-Gothique, sans doute trop lourde. Un effondrement en pleine messe, en 1876, emporte une bonne partie de la façade, qui sera rebâtie et ornée du vitrail dédié à Saint Vincent Ferrier. L’évocation de sa venue à Guérande, en 1418, renoue avec les origines de la collégiale gothique.

Une restauration plus large

Revenons au XXIe siècle : C’est une nouvelle campagne de restauration, en taille pierre, qui a donné l’opportunité de procéder à la restauration de ce vitrail. Barthe-Bordereau a aussi assuré la reprise de six fenêtres non figuratives : les baies hautes du chœur. Un travail réalisé sous la direction de l’Architecte en chef des monuments historiques Alain-Charles Perrot. Et au-delà de l’édifice religieux, le bâti historique de la ville fortifiée a fait, lui aussi, l’objet de soins. En particulier la porte Saint Michel, dont les vitraux des menuiseries, en verre blanc losangé, ont été confiés à Barthe-Bordereau.

* Il fait face au couronnement de la Viège du XVIIe siècle, qui orne le chevet, flanqué de représentations de Saint Julien et Saint Aubin du XVIe siècle.

 

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