Un chantier inédit : le crématorium du Père-Lachaise !
Les vitraillistes de Barthe-Bordereau sortent du cadre familier des édifices religieux. Ils proposent leur savoir-faire à la Société des crématoriums parisiens, pour cette restauration de crématorium au Père-Lachaise. Dans l’enceinte du cimetière, le premier crématorium édifié en France (1908) et le plus important du pays par son activité, réclame quelques soins. Ce bâtiment dédié aux cérémonies de crémation est aussi une oeuvre architecturale inscrite aux Monuments Historiques ! Ses fenêtres sont ornées de vitraux sortis de l’atelier Mauméjan au début du XXème siècle. Des réalisations sur réseau de plomb (sur le pourtour des coupoles et en façade) ou en incrustation dans le béton (grandes fenêtres latérales). Elles évoquent pour Barthe-Bordereau l’artiste phare de son récent chantier de restauration du Sacré-Cœur de Cholet.
Un lieu très fréquenté
Avec près de 5 000 cérémonies par an, le crématorium du Père-Lachaise n’a rien à envier aux grands édifices religieux, que son architecture dessinée par Jean-Camille Formigé tend à imiter : façade, coupole, fresques méditatives, absides. Sans compter que le plus populaire des cimetières parisiens est aussi le plus visité au monde. Ce qui mène encore plus de visiteurs aux abords du crématorium et du colombarium attenant. Cette restauration de crématorium est donc une nouvelle mission de référence pour le spécialiste angevin du vitrail, qui lui permettra d’illustrer une palette variée de savoir-faire.
Du plomb et du béton…
Les vitraux incrustés dans le béton seront nettoyés in situ, mais aussi traités : autant les fers à béton (par injection) que les enduits qui se désagrègent (par application traditionnelle). Les vitraux en réseau de plomb ont quand à eux été déposés et transférés à Angers pour une rénovation totale dans les règles de l’art, sous la direction de Martin Brunelle, architecte du Patrimoine.