Vannes : Saint Yves retrouve la lumière
Un chantier emblématique se termine à Vannes : celui de la restauration totale de la chapelle Saint Yves, voisine de l’Hôtel de ville, à laquelle les ateliers Barthe Bordereau ont activement participé.
Dix huit mois de travaux de restauration et l’intervention de nombreux corps de métier ont été nécessaires pour rendre son lustre à la chapelle Saint Yves à Vannes. L’édifice du XVIIe siècle, partie intégrante du collège jésuite, est classé au patrimoine architectural de la Région Bretagne. Sous la direction de Xavier Lagneau, architecte du patrimoine, le programme de réfection très ambitieux comprenait la fabrication de nombreux vitraux. Une tâche confiée par la ville à Barthe Bordereau. Une commande hautement symbolique dans la mesure où la totalité des fenêtres (en dehors de la baie sud et de la fenêtre en demi-cercle côté Ouest), sont longtemps resté bouchées.
140 mètres carrés de fenêtres en vitraux
Vingt fenêtres en vitraux, pour une surface totale de 140 mètres carrés : c’est le défi que les artisans vitraillistes de Barthe Bordereau ont relevé. Le calendrier était contraignant, mais a été tenu.
Sur des éléments de serrurerie en laiton, les quatre tons de verre soufflés à la bouche, assemblés sous forme de bornes à simples navettes, baignent de lumière l’édifice style baroque et lui rendent son âme. Sur la fenêtre de la baie sud, un travail plus sensible a réclamé toute l’expertise du vitrailliste angevin : la fragilité induite par les bornes à quadruple navettes a nécessité de redessiner l’intégralité de la fenêtre, dans sa dimension originelle, pour en assurer la solidité et la pérennité.
Benoit de Pontbriand, dirigeant de Barthe-Bordereau, à propos de la chapelle Saint Yves :
Une telle restauration, c’est l’essence même de notre métier !
« Notre intervention sur les vitraux de la chapelle Saint Yves restera, à bien des égards, un moment important de la vie des ateliers. Le vaste chantier de restauration de cet édifice vannetais emblématique nous porte dans un contexte à forte valeur symbolique. C’est le patrimoine commun de toute une ville que nous contribuons à préserver. Cela compte ! Et ce n’est pas tout. Ces quelque 140 mètres carrés de vitraux à créer, sans délais confortable, ont mis nos compétences à l’épreuve. Mais quelle belle motivation que de rendre la lumière à cet édifice ! Les ouvertures ont longtemps été bouchées par contrainte. Créer des verrières pour laisser entrer la lumière, n’est-ce pas l’essence même de notre métier ? C’est une vraie satisfaction, d’autant plus que ce projet aura mobilisé toute la chaîne de compétences de nos ateliers : métrage, dessin, conception, assemblage, pose sur site… Tous unis et tendus vers un même objectif. C’est là un vrai bénéfice pour nous. »