Vitraux du Dôme des Invalides : que la lumière soit !
Les ateliers Barthe-Bordereau achèvent actuellement le remplacement d’une troisième verrière, sur le chœur du Dôme des Invalides. Après une première tranche en 2017 (une verrière pour la chapelle Lyautey au nord-ouest et une première verrière de chœur), c’est donc la deuxième phase de ce chantier de référence pour les vitraux du Dôme des Invalides, mené pour l’Oppic (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture), en lien avec Paul Barnoud, architecte en chef des monuments historiques. Un défi technique et esthétique, auquel le spécialiste de la création et de la restauration de vitraux répond, en exprimant les deux accents de son savoir-faire. Au travail sur les gammes de verre et les tons s’ajoute l’élaboration d’un dessin original, pour orner des médaillons privés de motifs.
Le verre et la lumière
Problème d’étanchéité et surtout manque de luminosité… Les verrières jaunes et bleues, vraisemblablement du milieu du 20e siècle, se sont vu reprocher leur opacité. Cet édifice inspiré de Saint Pierre de Rome et le tombeau du défunt empereur Napoléon 1er réclamaient davantage de lumière. Une recherche de tons plus clairs, sur des gammes de verre soufflé à la bouche, a donc abouti à la sélection de cinq nuances de vert et de jaune, avant la mise en œuvre du chantier : dépose des panneaux, restauration, traitement et coloration de la serrurerie, dessin des verrières, maquettes, assemblage, montage…
L’inspiration du peintre verrier
Nos artisans vitraillistes ont d’une part libéré le potentiel de luminosité de ces ouvertures. Mais pas seulement. Notre peintre-verrier a lui aussi été en mesure d’exprimer son talent, pour anoblir les ternes médaillons d’origine. Inspiré par les éléments de maçonnerie en pierre de taille voisins des verrières, il a dessiné puis peint ces deux lettres entrelacées, S et L, évoquant le saint patron de l’édifice et de son commanditaire, le Roi Soleil.